samedi 7 juillet 2012

JOUR 21 : Auvillar - Lectour

32km - T. de marche : 8h

"And with these words I can see,
Right through the clouds that covered me,
Just give it time then speak my name,
Now we can hear ourselves again"
Pink Floyd "Wearing inside out"


"COINCIDENCES II"
Lectour. Autant je me rappelait clairement Auvillar, autant Lectour ne m'inspirait absolument rien de spécial. J'ai lutté sur 32km pour y arriver car le relief était plus en "hauts et bas" sur cette portion, et j'ai eu l'impression de marcher sur des moignons pendant les 5 derniers kilomètres. Toute mon attention était donc portée sur le parcours et la gestion de mes efforts. 
Lorsqu'on est fatigué, à bout d'énergie et de pensées quotidiennes, on se concentre sur une chose : le gite où l'on va poser son sac pour la dernière fois de la journée. J'entre donc dans la ville avec cet automatisme habituel qui pousse notre radar vers  le repos du pèlerin. 

Mais une fois entré dans la petite ville, quelque chose de familier vient stimuler mon cerveau engourdi. Impossible de mettre le doigt dessus, et pourtant il y a quelque chose de cette ville en moi j'en suis sur. Cette haute église médiévale à l'entrée de la rue principale, avec ses  petits magasins en enfilade. Trop à bout pour pousser l'analyse, je range l'information dans un coin de ma tête et je sonne à l'accueil des pèlerins au presbytère pour prendre ma place.

On m'installe à l'étage dans un dortoir pour quatre, et une fois seul je souffle un peu, pose mon  sac et m'installe tranquillement. J'ouvre le volet, fermé pour préserver la fraicheur de la pièce, et c'est en regardant au dehors que je comprends. Le batiment se prolonge sur la droite et est partagé avec un hotel. Hotel dans lequel Melanie et moi avons séjourné il y a 4 ans, en allant chercher une boule de poil à nez écrasé que je possède encore aujourd'hui et qui doit probablement faire un enfer de la vie de sa gardienne pour l'été. 
De ma chambre de pèlerin, dans laquelle je me retrouve de manière imprévue, j'ai vue sur la fenêtre d'une chambre d'hôtel gascon marquée d'un de nos meilleurs moments, d'une de notre plus folles époques, d'une de nos plus belles photos.

Coincidences deux jours de suite. Alors signe, mental, hasard, destin, mathématiques, loi universelle, Dieu ? 
Fais ton choix Olivier, à ce prix là tu as toutes les libertés...  

"Mother Mary" - Photo Olivier - GoPro2

2 commentaires:

  1. Hello Olivier,

    En réponse à tes remarques sur les coincidences que j'ai beaucoup appréciées, une phrase de Paul Eluard que j'ai fait mienne depuis quelques années : "Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des RV ".
    Bonne continuation sur ton chemin.
    Prends soin de toi.
    Dominique de Lille (cf. Cette bonne soirée chez Jean-Michel à Montcucq)

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    1. Merci pour ton message, et pour la référence à Eluard. Au "hasard" de se revoir alors...

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