lundi 17 juin 2013

IL Y A UN AN...



Il y a un an. Dejà. Comme un soupir, je pose des mots sur ce temps passé depuis que mes pieds sont descendus de voiture au Puy en Velay, pour que je prenne le Chemin vers Santiago de Compostella le lendemain, le 18 Juin2012. 
Je me rappelle encore la chemise que je portais, le sac neuf au matériel bien rangé se poser sur mes épaules, et la détermination dans mon esprit. Je me souviens de l’Olivier d’un an plus jeune, le corps frais, la tête vide de souvenirs et prête à tout, entrer dans la ville aux murs anciens et passer la porte qui mène d’une vie à l’autre. La vie que j’avais toujours voulu trouver, celle du besoin d’air d’un adulte, de l’imaginaire d’un enfant, de l’aventure. Mais aussi celle de l’introspection, de la remise en question. Celle de la redécouverte de mes lumières et de mes ombres, pour en évaluer les forces respectives et enfin retrouver mon vrai visage.

"Cellule d'écriture" Abbaye de Lerins - 12/2012
 Un an déjà, et me voici devant l’écran, aux portes de Lyon, à relancer la machine intellectuelle pour qu’elle déverse à nouveau sa marée de pensées transformées en mots. Que s’est-il passé durant ce voyage pour que le temps n’adoucisse pas mon manque d’horizon un an après ? Je savais ce que j’allais trouver et où chercher en partant vers Compostelle. Ces choses-là je les ai eues, ces morceaux de moi je les ai retrouvés. Ce que je n’avais pas prévu, c’est qu’il y a avait plus encore sur ce chemin. Il n’y avait pas  que des choses à retrouver, mais tout autant de choses à découvrir. Et leur poids aujourd’hui devient ce manque au creux du ventre, ce manque de soleil, d’efforts et de distance. 
La nuit je rêve toujours de cette route étrange, qui m’appelle et me donne à nouveau ma chance d’être entier, libre des parasitages du quotidien. La nuit encore, le jour aussi parfois…

Il n’y a pas de conclusion à ce voyage. La route ne s’arrête jamais. Ma vie n’est pas différente aujourd’hui de celle d’avant mon départ. Mais dix mois après mon retour, le chemin vers Compostelle est toujours en moi, avec autant de présence. Je m’étais donné un an pour digérer cette expérience, alors je reprends la marche par l’écriture aujourd’hui. C’est le moment, et je pense avoir repris assez de recul et de distance en un an pour que mes mots se posent sur une page blanche avec toute la force que mérite cette aventure. Le livre est en cours, et de manière différente me voici de retour sur la route…

"Steel dinosaur" - Gascogne, vers Compostelle, 2012 - Iphone pic by Olivier

dimanche 13 janvier 2013

"FACES"


Durant mon pèlerinage je m'étais fixé l'objectif de prendre une photo "self-pic" par jour, par curiosité, pour voir l'évolution de mon visage une fois enchainées. 
Ces photos suivent donc mon trajet dans le temps, prises toujours à bout de bras. Si toutes ne furent pas exploitables, voici tout de même le résultat du montage de deux mois de route...

 





mardi 1 janvier 2013

MERCI...



… à Maria-Jesus de Burgos et le Père Raul son frère, Rebecca, Maxime, « Private » Ben, Patrick « swing dancer », Delphine de Grenoble, Ella, Sœur Benedicte de Bonneval, Sœur Anne-Marie de Rodez, ces dames de Belgique, Gerhard et Marie-Jo à Auvillars, Alex Berlioz, « Les amis de St Jacques » au Puy, Dominique la plus jolie des grand-mères, Mr Sagawa du Japon, Joseph de Hollande, Matthias « Good old Catholic church » d’Allemagne, Michel du gite « le Soulier », Mireille « J’irais à Pampelune », Denis et l’âne Léo d’Issoire, Michel la voix de Brel à travers champs, Father Joe from Buffalo NY, l’inconnue qui m’a prêtée son salon pour une nuit à O Portos, l’homme à la photo, La famille Lucien à St Privat d’Allier, la famille Pic et le chien qui baigne au Rouget, l’Hospitalité St Jacques d’Estaing, mon bourdon, Melanie, Val, Père & Mère, Mounette (repose en paix), Sub-Marine à Nice pour m’avoir conseillé sac et chaussures, Lukas Zpira, Punky Von Bacalhau et mes contributeurs de Ulule, le soleil, mes jambes, Jacques le Majeur...

"Quelque part en chemin..." GoPro2
J’en oublie et je m’en excuse, il y en eu tellement, ces gens de la route ou de mes souvenirs. Le cœur lui n’oublie pas, aussi je remercie tous ceux que j’ai croisés durant cette marche, avec qui j’ai partagé les distances pour 5 minutes ou 5 jours. Ceux qui ont fait ce chemin, qui m’y ont accompagné physiquement ou moralement. Ceux qui y ont vécu, qui y sont restés, qui en sont mort, qui en sont revenus changés. Ceux que j’ai poussés, qui ont souffert, qui ont pleuré, qui s’y sont perdu et retrouvé…

Parce que rien n’aurait pu nous préparer à telle expérience, nous avons dû nous surpasser et trouver en nous de quoi partir et continuer. Alors merci à tous d’avoir fait cette route, puisse-t-elle préserver ce qu’il reste d’humain en nous…